"Keunyser" [koe'nI'zEr], m. – le terme cornique désignant un « collecteur de carburant » – le charbon de mer émerge de l'océan, involontairement pris au piège par les pêcheurs au chalut et livré à terre. Ce matériau renferme des contradictions : autrefois moteur de la progression de la civilisation humaine, le charbon jette désormais une ombre sur les systèmes mêmes qu’il alimentait autrefois. Le travail est un acte de travail, traçant méticuleusement des marques sur papier à travers des mouvements répétitifs qui évoluent vers une performance rituelle. Le charbon est roulé, poussé, tiré et frotté, retraçant ainsi le chemin de la décomposition inévitable du matériau. Autrefois vénérées, ces reliques du charbon sont désormais des témoins silencieux de la complexité du progrès et de l’équilibre délicat nécessaire à la préservation de notre monde.
« Le charbon marin dans le sud-ouest de l’Angleterre provient généralement de navires naufragés qui transportaient du charbon comme combustible. Mais son importance dépasse le cadre industriel. Il est associé à d'anciennes traditions, où il ornait les bateaux de pêche et était censé conférer la sagesse ancestrale et la bonne fortune. Dans « Lapidaire » ou « L'Histoire des pierres précieuses » de Thomas Nicols, le charbon était même décrit comme une amulette contre les mauvais esprits. Il existe des récits de découverte de plusieurs morceaux de charbon placés sous le plancher d'une maison, suggérant une croyance en ses qualités protectrices. Ces anecdotes amplifient le réseau complexe de croyances et de traditions tissé autour des propriétés énigmatiques de Seacoal. » 112 pages, 170 × 240 mm, 52 planches triton
- Couverture sérigraphiée (mélange de charbon de mer pulvérisé et d'acrylique)
64 pages, Risographie couleur sur papier journal
23.5 x 20 cm, relié par agrafes